Deux incroyables raisons de faire confiance à votre enfant !

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L'article : Deux incroyables raisons de faire confiance à votre enfant !

Premier super pouvoir : L’esprit absorbant.

L’enfant dispose d’une forme d’esprit particulière appelé l’esprit absorbant. Quand on parle d’esprit absorbant on évoque l’image de l’éponge : quelque chose qui est extérieure qui pénètre dans la structure. Cependant contrairement à l’éponge ce qu’absorbe l’enfant devient constitutif de sa matière psychique et ne peut pas être évacué

L’esprit absorbant est une caractéristique du premier plan de développement, il n’existe que de 0 à 6 ans. Il permet à l’enfant d’incarner son environnement, de s’y adapter et à terme de l’adapter : l’enfant absorbe la culture environnante, il s’adapte à son espace, qui est porteur de transformation, pour pouvoir devenir un individu détenteur, utilisateur et transformateur de cette culture.

Cet esprit absorbant est constitué de quatre éléments :

  • l’Horme, ou élan vital : C’est une puissance de vie absolue, une force de la vie, une énergie inconditionnelle présente en chacun de nous tout au long de la vie (l’instinct). Cet élan vital ne peut être stoppé et cherchera toujours une voie d'expression. Soit il s'exprime librement et alors cet élan vient soutenir l'effort de développement ou alors il est contrarié et provoque des déviances. La Volonté Hormique est la volonté de la vie de l’enfant qui se développe. Elle va laisser place à la volonté consciente à la fin du premier plan de développement. L’homme est guidé par la finalité environnementale, c’est l’énergie brute qui a besoin d’être dirigée.
  • les nébuleuses : Maria Montessori nous dit que l’enfant a tout le potentiel en lui pour devenir un être humain, les nébuleuses représentent donc ce potentiel de l'être humain. On vient au monde porteur de plusieurs nébuleuses (par exemple la nébuleuse du langage, ce qui signifie que nous naissons porteur du potentiel pour structurer le langage). On peut faire un parallèle avec les gènes qui sont là dès le départ et donnent le potentiel de développement des organes avec des caractéristiques et des rôles spécifiques. L'environnement n'influe pas sur la présence des nébuleuses mais sur la forme de leur cristallisation finale. L'environnement est la nourriture, le potier qui va modeler la glaise de la nébuleuse d'une façon différente pour chacun.-
  • le maître intérieur : Le maître intérieur est toujours à l’œuvre et connaît le programme intérieur, la finalité du développement de l'enfant. Il peut être brouillé, empêché par le chaos présent dans l'enfant tant qu'il n'a pas acquis l'ordre. Le but est donc de guider l'enfant vers l'activité pour qu'il trouve la connexion avec son maître intérieur. C'est le guide de l’Horme qui va éclairer le chemin de l'enfant vers telles ou telles activités et va le rendre sensible aux activités qui sont adaptées pour lui, pour sa tranche d'âge, son niveau de compréhension. Il s'assure que cette force d'absorption puissante qu'est l'esprit absorbant puisse intégrer de façon constructrice et ordonnée. Le maître extérieur (l’éducateur) peut avoir à pallier l’absence ou l’éloignement temporaire du maître intérieur de l’enfant. Le maître intérieur s'exprime quand le chaos laisse la place à l'ordre. L'enfant entre en contact avec lui de plus en plus facilement/longuement et il assimile l’activité.
  • la Mnème ou mémoire de la vie : C’est une forme de mémoire inconsciente du vivant qui est en nous. Tout ce que l’être humain va absorber au début de sa vie, va rester dans les limbes de l’inconscient. Seule une petite partie va affleurer au niveau de la conscience. Dans cette Mnème, on distingue une strate consciente, une strate subconsciente qui peut émerger et une strate profonde dans l'inconscient. Pour Maria Montessori, dans les strates profondes, nous portons la mémoire de l'espèce, la mémoire de la vie, les mémoires transgénérationnelles, voire même jusqu'à la mémoire de la naissance de l’univers (réside dans nos cellules, l’histoire du vivant). Ce que nous sommes n’est pas seulement ce que nous avons conscience d’être, il y a aussi tout ce qui nous dépasse. Nous sommes constitué d’une mémoire beaucoup plus large que ce dont nous avons conscience.

L’esprit absorbant est dans un premier temps dit inconscient de la naissance à trois ans. Cela ne signifie pas qu’il est inconscient à ce qui l’entoure. Le terme d'inconscience qualifie ce mouvement d'absorption sans opérer de choix ou de hiérarchie : à cette étape, l'esprit absorbant accepte tout, ne juge pas. Pour le petit enfant, absorber l'environnement c'est vivre. Il va assimiler et incarner son environnement, quel qu'il soit. Cela va servir à la construction de ses organes psychiques (langage, volonté, mouvement, capacité de relation). Un bébé observe un autre être humain, pour absorber le mouvement. Il va par exemple construire en lui le développement personnel de la marche en observant les humains qui marchent. Les neurosciences ont identifié que celui qui observe active les mêmes zones neuronales que chez celui qui effectue un mouvement. Cela vient renforcer l'importance de la présentation dans l'environnement préparé : les gestes sont plus forts que les mots pour apprendre à faire.

Progressivement, à travers son activité, l'enfant va commencer à organiser de façon consciente ses perceptions. Par exemple, depuis la naissance, l'enfant est entouré d'objets, arrivé à l'étape de l'esprit absorbant conscient, il va prendre conscience que ces objets ont des caractéristiques qui les distinguent les unes des autres, ce qu'il avait perçu via ses perceptions prend sens. Son esprit absorbant inconscient va peu à peu devenir conscient, à partir de 3 ans environ. Plus l’enfant va grandir et mettre de la conscience dans son apprentissage, plus cette capacité absorbante va disparaître. D’après les observations de Maria Montessori, l’esprit absorbant disparaît définitivement aux alentours des 6 ans, laissant place à la volonté consciente.

Le rôle de l'adulte va être d'avoir conscience de cette force intérieure et d'aiguiser son regard afin de percevoir l'expression de l’œuvre de l'esprit absorbant et de construire un environnement où l'enfant va pouvoir mener des activités qui vont nourrir cet esprit absorbant. Tout ce que fait un enfant a du sens, sens dans le sens de mouvement vers le développement et sens dans le sens de signification, but particulier.

Deuxième super pouvoir : les périodes sensibles

Par ses observations, Maria Montessori a mis en exergue le phénomène des périodes sensibles. Ce sont des périodes particulières, chez les êtres en développement, elles sont passagères, universelles et propres à l'espèce.

Passagères

Elles sont présentes pour aider le jeune enfant à accomplir sa tâche de construire un individu adapté à son temps et à son espace, porteur de transformations. La période fondatrice de la personnalité de l'individu est de la naissance à 3 ans. Les périodes sensibles viennent soutenir ce travail de création. Elles sont limitées dans le temps (0 à 6 ans) et ne reviennent pas. Ce sont les tendances humaines qui prendront le relais, avec une moindre force et une acquisition consciente née de l'effort.

Les périodes sensibles traversent le premier plan de développement puis progressivement vont décliner pour disparaître.

Universelles

Chaque enfant, quels que soient son époque et son environnement culturel, dispose de ces forces de développement.

Propres à l’espèce

La finalité d'une période sensible est l'acquisition d'un caractère de l'espèce. Les périodes sensibles ne sont pas une suite chronologique d’événements individuels, mais le cheminement vers la caractéristique de l’espèce. Les périodes sensibles sont par nature internes, ce sont des instincts qui donnent l’élan à une activité déterminée, la partie externe. Pour Maria Montessori, le mouvement est par nature psychique, ces périodes ont pour finalité de soutenir le développement de ces organes psychiques car elles guident l'enfant en le rendant sensible à certaines choses et insensible à d'autres.

Comme pour un iceberg, la partie la plus importante de l’expression des périodes sensibles n’est pas visible et la partie visible, dans son expression non contrariée, est perceptible seulement à l’observateur aguerri. Les périodes sensibles travaillent de concert et font écho les unes aux autres. Il n'existe pas de chronologie dans leur déroulement à une ou deux exception(s). La période sensible qui est impliquée dans toutes les autres est celle de l'ordre. C’est elle qu’il va falloir nourrir en premier, car s’il n’y a pas d’orientation, il n’y pas de structure ni de vie sociale possible. Les périodes sensibles sont des énergies motrices tant sur le plan physique, que psychique. L’énergie ne peut être stoppée, elle peut seulement être déviée. Elle n’est alors plus au service du développement. Elle se concentre sur la lutte contre l’environnement. Si un enfant n'a pu obéir aux directives de sa période sensible, l'occasion d'une conquête naturelle est perdue à jamais, car cette expression innée est passagère, toutefois son potentiel de développement constructeur ne sera pas perdu.

Le vocabulaire utilisé par Maria Montessori nous parle d'intensité (éclair, …). Cette intensité nous apparaît si on vient contrarier le travail des périodes sensibles, sous la forme de manifestations parfois violente. Ces « caprices » sont des symptômes venant nous informer que l’enfant ne trouve pas dans son environnement la matière nécessaire à son développement. La violence de la réaction vient nous dire à quel point il s'agit d'un élément existentiel pour l'enfant.

A un moment ce qui est de l'ordre de la réaction ponctuelle, deviendra une déviation structurelle si la contrariété persiste. Cette structuration autour de la contrariété peut avoir des conséquences constitutionnelles sur la personnalité de l’enfant : orgueil, colère, …. Par la suite, pour modifier la structure, il faudra mettre en place un travail conscient, c’est à dire un équilibre entre l'ambiance intérieure de l'enfant, ses instincts de vie (émotions, etc.) et son ambiance extérieure avec les stimulants de l'environnement.

« Toutes les déviations dont nous avons parlé ne sont pas des maladies, mais bien des conséquences d’une forme de répression. » L’enfant est l’avenir de l’homme, page 311.

Si les besoins sont satisfaits, l'enfant se “normalise”, ses forces naturelles de développement vont à nouveau servir à son développement et non plus à lutter contre l’environnement. Sans contrariété, le travail s'effectue dans un humble silence (invisible, transparent) qui ne se voit que par l’œil éclairé de l'adulte, par l'observation, avec bon sens (en voyant l'activité de l'enfant comme porteuse de sens, l'enfant ne fait pas les choses pour rien, ni au hasard). C’est alors que l’importance de l'équilibre s’impose entre notre temporalité (le matin par exemple, quand on a un horaire à respecter) et celle de l’enfant. Quand cela est possible, nous devons lui laisser expérimenter sa propre temporalité, pour qu’il puisse vivre à son rythme sa construction intérieure. De ce fait l’adulte ne doit pas imposer en permanence sa propre temporalité. Par ailleurs la verbalisation, c’est à dire expliquer à l’enfant, amoindri l’imposition car on lui offre l’opportunité de comprendre en donnant du sens à l’action : pourquoi on lui impose de « faire vite ».

«Quand il traverse une période sensible, c’est comme si une lumière divine émanait de lui, n’éclairant que certaines choses sans éclairer les autres. Et l’univers de l’enfant ne réside que dans celles qui sont éclairées.» L’enfant, page 69.

Les différentes périodes sensibles sont abordées dans le détails dans les articles associés !

Le projet Ce qu'il faut !

Ce qu'il faut ! C'est notre projet pour diffuser la pédagogie de Maria Montessori aux parents et aux curieux, pour leur donner ce qu'il faut pour accompagner au mieux les enfants.

Nous

Ce qu’il faut c’est Féfé, Mama, Fafa et Lolo.

Une belle équipe dynamique, soudée, joyeuse, travailleuse, bienveillante, bref une équipe, que dis-je, une famille de qualité supérieure.

Ce qu’il faut ! c’est aussi et surtout une équipe dévouée aux enfants composée de 3 éducateurs Montessori AMI 3-6 ans (dont 2 parents) et d’une psychomotricienne.