Les « caprices »

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L'article : Les « caprices »

Un caprice est le fait de manifester un désir irréfléchi. On appelle “capricieux” un enfant qui se met dans tous ses états pour obtenir ce qu’il souhaite. Alors qu’avant 4/5 ans, un enfant n’est pas en capacité intellectuelle d’avoir un tel comportement manipulateur. En réalité, ces “caprices” représentent les besoins cachés des enfants, c’est une manière d’exprimer leurs émotions. Ces comportements partent donc d’une incompréhension entre les adultes et les enfants.

L’esprit de l’enfant est disposé, jusqu’à ses racines, à l’obéissance. Seulement, quand l’adulte lui demande de renoncer à la commande du moteur qui le construit avec des lois inaltérables, l’enfant ne peut pas obéir. C’est comme si, à l’époque de la dentition, on lui demandait d’empêcher ses dents de sortir. Les caprices et la désobéissance de l’enfant sont les explosions d’un conflit vital entre sa poussée créatrice et son amour de l’adulte, qui ne le comprend pas. Maria Montessori, L’enfant

L’adulte n’a souvent pas le même point de vue vis à vis d’un adulte ou d’un enfant. Par exemple, si un adulte ne finit pas son assiette, on dira qu’il n’a pas faim. Mais si un enfant ne termine pas son assiette, on dira qu’il fait un « caprice ».

Comme nous l’avons vu dans l’article sur l’Ambiance Montessori, le monde actuel n’est pas adapté aux enfants, il est donc tout à fait normal que l’enfant puisse se sentir dépassé et réagisse avec ses propres armes. Les enfants sont dépendants des adultes ; ils sont limités physiquement car ils sont encore petits de taille ; ils ont encore du mal à se faire comprendre correctement ; ils doivent apprendre une grande quantité de choses. Leurs cerveaux sont encore immatures, en particulier celui qui gère leurs émotions. Les jeunes enfants ne sont donc pas capables de gérer leurs émotions et de prendre du recul sur ce qu’ils sont en train de vivre. Ils en seront capables au début de leur 2ème plan de développement, vers 7 ans : « l’âge de raison ».

Contrairement à l’adulte, un jeune enfant ne pense pas aux conséquences de ses actes et suit ses impulsions, ce qui peut créer des conflits entre eux. Prenons un exemple, vous êtes au parc avec votre enfant qui fait du toboggan, quand soudain vous avez une urgence et vous devez vous dépêcher. Plutôt que de couper l’élan de votre enfant en lui demandant directement de partir (et risquer de provoquer une colère chez votre enfant), annoncez lui qu’il lui reste 2 tours de toboggan avant de partir. Ainsi, l’enfant est prévenu qu’il devra bientôt arrêter de jouer et sera donc moins frustré de partir.

Prenons maintenant l’exemple du fameux “caprice” de supermarché. Mettez vous à la place de votre enfant qui se retrouve confronté à un monde lumineux et bruyant rempli de tentations, ce qui surcharge son système nerveux d’informations diverses. N'étant pas encore capable de gérer ses émotions et de contrôler ses impulsions, le jeune enfant va se sentir dépasser par cet environnement; et parfois quand une frustration arrive, il va déverser toutes les tensions accumulées et faire une crise . Pour éviter cela, il ne faut ni s’énerver ni céder à ce que demande l’enfant. Votre enfant a besoin de se sentir investi d’une mission pour occuper son esprit et faire abstraction de ce qui l’entoure. Vous pouvez par exemple faire une liste de courses avec votre enfant avant de partir et lui demander d’aller chercher certains produits.

C’est difficile pour nous adultes de prendre conscience de l’impact de nos gestes et de nos paroles sur les enfants. C’est normal, nous agissons tous parfois instinctivement sans réfléchir aux conséquences. Il faut essayer de prendre l’habitude (pour que cela devienne le plus naturel possible) de s’adapter aux besoins de l’enfant, de se rappeler qu’il absorbe tout en permanance. Par exemple lorsque nous sommes en colère et que nous crions, l’enfant va prendre l’habitude de crier lui aussi lorsqu’il est contrarié. Nous ne pouvons pas toujours répondre immédiatement aux besoins de l’enfant, par exemple lorsque nous sommes occupés et qu’il veut jouer avec nous. Il suffit de s'arrêter quelques secondes, de se mettre au niveau de l’enfant, de le regarder dans les yeux et de lui expliquer calmement que vous êtes très occupé pour l’instant et vous viendrez jouer avec lui dès que vous aurez terminé.

Il faut essayer d’accompagner l’enfant avec bienveillance, sans jugement. Prendre du recul pour essayer de comprendre le comportement de l’enfant, de comprendre la frustration que l’enfant tente d’exprimer de façon non verbale. Une fois le comportement compris, il faut aider l’enfant à comprendre et gérer ses émotions ( ex: La couleur des émotions - Anna Llenas; Dans mon petit coeur - Christine Roussey, …) Puis il f aut faire passer le message à l’enfant, se mettre en contact avec lui et verbaliser nos ressentis et les siens, essayer de le questionner sur ce qu’il vit en ce moment, verbaliser ses émotions et lui montrer que vous le comprenez.

Ce qu’on appelle « caprice » est donc une simple décharge émotionnelle vécue par le jeune enfant. Bien souvent, cela part de la difficulté pour l’enfant à comprendre et gérer ses émotions et ses frustrations éventuelles. Pour limiter ces comportements, il faut agir avec bienveillance et essayer de comprendre et d’accompagner l’enfant.

Le projet Ce qu'il faut !

Ce qu'il faut ! C'est notre projet pour diffuser la pédagogie de Maria Montessori aux parents et aux curieux, pour leur donner ce qu'il faut pour accompagner au mieux les enfants.

Nous

Ce qu’il faut c’est Féfé, Mama, Fafa et Lolo.

Une belle équipe dynamique, soudée, joyeuse, travailleuse, bienveillante, bref une équipe, que dis-je, une famille de qualité supérieure.

Ce qu’il faut ! c’est aussi et surtout une équipe dévouée aux enfants composée de 3 éducateurs Montessori AMI 3-6 ans (dont 2 parents) et d’une psychomotricienne.