Maria Montessori: un génie à connaître maintenant !

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L'article : Maria Montessori: un génie à connaître maintenant !

Née en 1870 en Italie, le docteur Maria Montessori a consacré sa vie à l’Enfant avec un grand E ! Maria Montessori a dès le plus jeune âge un profond intérêt pour les sciences et un fort caractère assumé.

En 1884 elle entre dans une école de préparation scientifique et technique (mathématiques, physique, chimie, ...), cursus peu banal pour une fille, équivalent à un niveau d'ingénieur. Elle s'y découvre un profond intérêt pour les sciences dures (intérêt qui s’est traduit plus tard dans la réalisation des matériels pédagogiques). Les connaissances scientifiques acquises vont lui permettre d’accéder directement en 3ème année de médecine. Elle a une vraie revendication à emprunter des chemins inhabituels et sa force de caractère et sa détermination vont lui ouvrir des portes normalement fermées aux femmes.

Au cours de ses études, elle s'oriente vers la psychiatrie et devient l’assistante de son professeur de psychiatrie. La découverte de l'hôpital psychiatrique de Rome est un choc pour elle. En effet, il n'y est fait aucune distinction entre adultes et enfants, femmes et hommes, pathologies différentes, ... et aucune activité n’est proposée, à qui que ce soit.

Dans ces conditions de vie, quand des enfants se jettent sur les miettes de nourriture, ils sont considérés par le corps médical comme inéducables, comme s'ils ne disposaient d'aucune part d'humanité. Elle y voit le contraire : des tentatives de l’intelligence qui cherche une voie possible d’expression, de manipulation dans un environnement vide au delà de ces miettes de repas.

Elle demande et obtient la séparation entre les adultes et les enfants. Elle devient ainsi un précurseur de la pédo-psychiatrie : elle fait apparaître la psychiatrie de l’enfant comme un pan spécifique de la médecine. Elle leur fait donner des jouets. Elle a l'intuition de la nécessité de la manipulation pour développer son intelligence et l'intuition de l’éducatibilité des enfants, même déficients. Nous sommes environ en 1894.

En 1896 elle obtient son diplôme de médecine. La même année elle représente l’Italie au congrès féministe de Berlin. Elle a un engagement social, moral voir politique, très fort. Avec son professeur de psychiatrie (Sante de Santis) et un autre professeur (Giuseppe Montessano) elle parcoure l’Italie. Elle perçoit que le développement de l’intelligence est fortement lié à la qualité de l’environnement. Si l’environnement est trop pauvre, l’intelligence ne peut pas se développer ou pas suffisamment.

En 1898, Maria donne naissance à son fils Mario, qu'elle a eu avec Giuseppe Montessano. La naissance est tenue secrète car ils ne sont pas mariés. Giuseppe le reconnait à 3 ans. A cette époque, être une mère sans être mariée est un signe d'infamie et pourrait porter préjudice à la carrière et aux découvertes de Maria en les discréditant du fait d'un statut de femme indigne. L'enfant est donc confié à une famille à la campagne. Elle lui rend visite régulièrement et finira par le récupérer aux alentours de ses 11 ans.

En 1899, elle participe à un congrès. Suite à cela, elle est sollicitée par Guido Bacelli, le Ministre de l'Instruction Publique du Royaume Italien. Il lui demande de reprendre une école d’orthophrénie [1] qui accueille des enfants déficients mentaux légers et que l’on ne considère pas désespérés au point d’aller à l’asile. A ce moment, elle n’est toujours pas pédagogue, elle est médecin psychiatre.

Dans cette école, son travail est de diriger l’équipe. Elle va alors se pencher sur le travail de pédagogie de Jean Itard et Édouard Seguin. Elle fait fabriquer les matériels d’Édouard Seguin pour son école d’orthophrénie. Elle reprend également la leçon en trois temps et les tables de Seguin. Elle utilise aussi les lettres mobiles d’Itard. Avec tous ces éléments (théoriques et matériels), les enfants de son école (niveau élémentaire) vont être en capacité de passer l’examen national qui sanctionne la fin de l’élémentaire et ils vont tous réussir plutôt brillamment, surpassant les élèves du système classique. Nous sommes en 1901.

On lui demandera comment elle a réussi avec des enfants déficients, et elle retournera la question en demandant comment les autres éducateurs ont pu échouer avec des enfants dit normaux.

Alors la question se pose à elle : si les enfants dits déficients parviennent à ce niveau, pourquoi les enfants normaux ne vont pas au delà de ce niveau ?

Elle s’éloigne de l’idée de l’instruction pour aller à celle de l’éducation et du développement du potentiel humain. Cette année 1901 est l’année où Giuseppe va reconnaitre Mario et où elle va quitter sa fonction de directrice pour reprendre des études de philosophie, de psychologie et d’anthropologie. Elle complète ses connaissances des sciences dures et multiplie les facettes de sa culture par l’étude des sciences humaines. En 1904 elle devient professeur d’anthropologie à l’université de Rome et publie sa thèse « L'anthropologie pédagogique ». Elle poursuit son travail de médecin dans les cliniques et hôpitaux et dans un cabinet privé. Pour elle le travail mental ne fatigue pas, il nourrit.

En 1907, Maria Montessori prend une nouvelle orientation avec les enfants de San Lorenzo, quartier populaire de Rome. Les enfants, trop jeunes pour travailler ou aller à l'école et trop vieux pour être pouponnés, sont livrés à eux même dans la journée commencent à poser problème. On lui demande de s’en occuper. Elle y voit une immense opportunité et accepte. On va lui donner un espace en rez-de-chaussée d’un immeuble d'habitation, où elle va accueillir une cinquantaine d’enfants. C'est la première casa dei bambini [2]. C’est un lieu de culture mais elle ne l’appelle pas école. Elle amène tout ce qu’elle a compris et conçu, ce qui nécessite d’avoir de l’activité et la possibilité de mouvements libres avec un mobilier adapté. Elle cherche à créer un lieu adapté aux enfants. Elle veut pouvoir observer l’activité spontanée de l’enfant pour pouvoir découvrir sa nature cachée. Elle fait construire trois dimensions de tables et chaises assorties et qui soient transportables.

Elle va développer le concept des périodes sensibles à San Lorenzo. Ce qui va la propulser et la rendre célèbre c’est ce qui va se passer autour de l’explosion de l’écriture et de la lecture. L'engouement est tel que le concept de la maison des enfants est présenté à l’exposition universelle aux États Unis 1914.

Cette pédagogie n’a pas été suivie partout. En effet, Maria Montessori circule dans le monde, pour expliquer son approche et l’enseigner, mais elle ne passe pas autant de temps partout. De plus, deux guerres mondiales viendront bouleverser le monde et limiter la propagation de ses découvertes.

Elle multiplie les conférences et les expositions ainsi que les cours internationaux. Des écoles ouvrent dans le monde entier.

En 1929, elle crée l'Association Montessori Internationale dont le siège est à Amsterdam.

Elle passe un temps en Espagne où elle va rédiger 3 livres: psycho-géométrie, psycho-arithmétique et psycho-grammaire.

A l'aube de la seconde guerre mondiale, Maria Montessori et son fils partent en Inde. Italiens en Inde au début de la guerre, ils sont assignés à résidence et ne peuvent retourner en Europe pendant plusieurs années. Elle va continuer son travail sur place en donnant des cours. De nombreuses mères viennent avec leurs bébés et elle va en profiter pour les observer.

De retour en Europe en 1946, elle va solliciter l'aide d'Adèle Costa Gnocchi, une collaboratrice, en disant « commencer à 3 ans c'est déjà trop tard ». Elle débute alors son travail sur les 0-3 ans mais également sur les plus de 6 ans. En effet, elle élabore l'éducation cosmique (6-12 ans) en Inde avec son fils Mario.

En 1949 a lieu le premier congrès Montessori International « La formation de l'Homme dans la reconstruction du monde ». Elle va travailler à la fondation de l'UNESCO et recevra la Légion d'honneur française, ainsi que d'autres distinctions. Elle sera trois fois pressentie au prix Nobel de la paix.

Le 6 mai 1952, elle meurt en Hollande alors qu'elle s’apprêtait à partir en Afrique avec son fils.

Bien que les connaissances apportées par Maria Montessori soient très conséquentes, il reste encore beaucoup d'espaces à conquérir : la vieillesse, les populations défavorisées, l'adolescence, …

  1. Orthophrénie : du grec « ortho », droit et « phrénie », nerfs. Il s'agit de l'éducation et de la rééducation de jeunes sujets atteints de troubles mentaux partiellement améliorables.
  2. Casa dei bambini : Maison des enfants

Le projet Ce qu'il faut !

Ce qu'il faut ! C'est notre projet pour diffuser la pédagogie de Maria Montessori aux parents et aux curieux, pour leur donner ce qu'il faut pour accompagner au mieux les enfants.

Nous

Ce qu’il faut c’est Féfé, Mama, Fafa et Lolo.

Une belle équipe dynamique, soudée, joyeuse, travailleuse, bienveillante, bref une équipe, que dis-je, une famille de qualité supérieure.

Ce qu’il faut ! c’est aussi et surtout une équipe dévouée aux enfants composée de 3 éducateurs Montessori AMI 3-6 ans (dont 2 parents) et d’une psychomotricienne.